jeudi 21 octobre 2010

Savoies, mémoire d'un pays

diffusion sur TV 8 Mont Blanc

lundi 18 octobre 2010

projection "Le Corps Amazone" le 02/11/2010 à Paris


L’Association des cinéastes documentaristes, Addoc, souhaite réunir les spectateurs du Forum et son public de sympathisants afin de présenter chaque mois un film réalisé récemment par l’un de ses membres.
Des documentaires souvent hors circuit qui n’entrent pas dans les cases habituelles des circuits télévisuels et festivaliers. Des documentaires qui révèlent des processus de productions originaux, qui mettent en évidence le lien entre économie et esthétique. Des films fragiles qui ne nous confortent pas dans nos certitudes. Nous souhaitons par l’intermédiaire de cette programmation lutter contre la politique de demande culturelle qui domine, et oser faire une programmation de l’offre. Le public pourra débattre avec le cinéaste invité, il pourra également « voyager au pays du cinéma » à travers les 7000 films des collections du Forum des images. L’équipe d’Addoc suscite des ponts, des rapprochements, des résonances en écho avec le film projeté.
Propositions de parcours, projection d’extraits de films. Vous êtes invités à prolonger la projection dans les salles de visionnage du Forum des images.


PROJECTION
Le Corps Amazone
Un film d’Anja Unger / France / 2010 / 75 min
En 2000, suite à un cancer, Annick a subi l’ablation d’un sein. Elle a choisi de rester “asymétrique”. Mais le regard que portent les autres sur son corps reste blessant. Pour rompre le tabou et le silence sur les conséquences du cancer, elle monte avec d’autres femmes un projet d’exposition artistique autour de l’idée du ‘corps amazone.’ Avec l’aide du photographe américain Art Myers, le film questionne au-delà de la maladie cette réappropriation du corps qui est aussi un retour à la vie. Par ce jeu de regards et de représentations, “le corps amazone” interroge la vision de la femme et de la beauté féminine soumises aux
normes de la société.

les conditions de production du film
Étrangement, c’est un film qui a été relativement ‘rapide’ en production : été 2006, rencontre avec les producteurs Bernard Bloch et Frédéric Féraud (L’oeil sauvage). Grâce à eux, je découvre le livre "Itinéraire d’une amazone" qu’a écrit Annick Parent sur son cancer du sein et je la rencontre. L’envie de faire un film est né... S’ensuit une année d’écriture à partir de janvier 2007 (avec quelques jours de tournage parsemés). Nous obtenons deux aides à l’écriture début 2008 (CNC et Rhône-Alpes). Aucun diffuseur national ne veut du film, mais France 3 Bourgogne est étonnamment rapide à dire oui. France 3 national rejoint la coproduction plus tard. Le financement est complété par plusieurs aides en régions (Val de Marne, Bourgogne, Rhône-Alpes).
Équipe de tournage féminine, producteurs hommes et montage mixte = bonne recette pour faire ce film fragile ! 

Forum des Images
2, rue du Cinéma / Forum des Halles
Porte Saint-Eustache 75001 Paris
www.forumdesimages.fr / tel 01 44 76 63 00

Addoc
Association des cinéastes documentaristes
14, rue Alexandre-Parodi  75010 Paris
Tel: 01 44 89 99 88
courrier@addoc.net / www.addoc.net

mercredi 15 septembre 2010

l'Or Blanc

Dans les années 60, le Plan Neige sonne le début de "l’or blanc". Le film retrace l’essor du ski et l’aménagement des Alpes françaises en cherchant à comprendre le choix unique de la France pour les constructions en site vierge avec un exemple singulier : Avoriaz. 
Mariant des images d'archives très riches et un tournage d'aujourd'hui, nous revivons cet engouement pour l'Or blanc...


Interviews avec l'architecte d'Avoriaz Jacques Labro et le promoteur et fondateur de Pierre et Vacances, Gérard Brémond ainsi que l'architecte-urbaniste Laurent Chappis et l'historien Alain Arvin-Bérod.


Le film documentaire s'inscrit dans la collection: Savoies, mémoires d'un pays
Collection de dix films sous la direction de Bernard Favre
Produit par la Cinémathèque des Pays de Savoie et de l'Ain et Kanari Films


Durée: 21 minutes
Réalisation: Anja Unger
Image: Anja Unger et Vincent Ingels
Montage: Stéphane Perriot


un premier DVD avec 5 épisodes de la collection est en vente sur le site de 
http://www.letelepherique.org/Savoies-memoire-d-un-Pays

vendredi 10 septembre 2010

L'Exil

En rangeant mon ordinateur, je suis tombée sur ce texte que j'ai écrit suite à une lecture et quelques soirées de projection de mon film sur mon pays natal: 

Je viens de lire « Le style »[1]. François Caillat évoque le lien entre l’auteur et la communauté culturelle et son histoire à laquelle il appartient. « …l’auteur fait corps avec un groupe dont il tire son identité et qui le reconnaît parmi les siens… » C’est terrible cette coupe en noir et blanc. Dedans ou dehors - par naissance. Si on ne fait pas partie du groupe, manque d’identité, on ne peut pas se prononcer.
Quelque part l’exile, c’est un constant renvoi à sa propre exclusion. Présente, mais pas partie prenante. ‘Pays d’adoption’, cela ne veut rien dire. A un moment donné, on assimile tellement ce statut du ‘je n’en fais pas partie’, qu’on hésite systématiquement à se prononcer – c’est comme s’il y avait un dernier rempart d’éternel doute (ai-je vraiment bien compris ? compréhension non seulement linguistique mais aussi d’un point de vue culturelle, de mentalité). Le mouvement du retour vers le pays d’origine est pour moi un mouvement nostalgique. Au début, non, il est tout leger, on vit avec l’illusion de pouvoir retourner vivre là-bas à tout moment. Plus tard, cela se complique. Nostalgie d’un temps où l’on s’est senti partie prenante d’un collectif. D’où l’acharnement à vouloir retourner. A se questionner – quelle est mon appartenance ? Nostalgie malheureuse car avec les années, il faut se rendre à l’évidence que c’est un leurre. Le temps fait qu’on s’éloigne. On ne fait plus parti de rien. Sauf d’une espèce de « citoyen international », pour ne pas dire déraciné. Au début, une sensation assez enivrante, plus tard une consolation assez maigre. On se sent bien seul alors. En isolement. Il apparaît une solution : partir vivre dans un troisième pays. Essayer d’apprivoiser une autre culture. Comme cela, il me manquerait mon premier et mon deuxième pays. Peut être la bonne solution ?

L’exile est fait de plein d’illusions. Pendant des années, j’ai vécu sans des vrais meubles. C’était une façon pour me dire que le retour était possible à tout moment (je me disais : si cela ne te plaît plus en France, tu n’as qu’à remplir la voiture et partir). Jusqu’au jour, où j’ai rempli la voiture pour partir quatre mois dans une autre région. L’appartement était toujours aussi plein. J’ai commencé alors à m’installer vraiment. C’était 6 ans après mon arrivée ici…

La langue. Bon indicateur du niveau de l’exile. Pendant longtemps, je me disais, « ah, qu’est-ce que ce serait facile d’écrire mes textes en allemand. » Jusqu’au jour où il fallait adapter le scénario d’un film dans ma langue maternelle. Expérience de torture. Difficile quand on sent que la langue maternelle vous échappe. Je constate que j’ai plus de facilité de concevoir mes films en français (même si j’ai toujours besoin de quelqu’un pour me relire, pour corriger l’orthographe, le syntaxe). J’ai envie de comparer mon utilisation du français à un aveugle qui conduit une voiture. J’ai un lien qui n’est pas vraiment cérébral, c’est-à-dire j’utilise certains mots en français parce que leur son me donne une certaine sensation, une intuition – souvent cela « colle » avec sa signification, mais parfois je dois constater que j’ai un emploi très personnel de ce véhicule. D’où aussi une impression d’insécurité et de manque d’acuité.

J’avais dit l’autre soir que, pendant des longues années, je ne voulais pas « d’enfant français ». Qu’est-ce que cela veut dire ? Je connais quelques franco-allemands de mon âge. Tous ceux qui ont grandi en France ne parlent que mal l’allemand. Ceux qui ont grandi en Allemagne par contre excèllent par leur Français sans accent. Pourquoi ? Est-ce que la culture française fait plus « le rouleau compresseur » pour assimiler ses citoyens ? Ou, autre conclusion, est-ce que la France est plus séduisante ? N’est-il pas mieux d’appartenir à ce collectif-là, au lieu qu’à l’autre, plus sombre, plus difficile… ? Des questions bien théoriques qui trouvent des réponses très terre à terre dans un quotidien. Différences du système scolaire (l’enfant est pris en charge beaucoup plus tôt en collectivité en France et pour des durées quotidiennes beaucoup plus importantes…). Mais pour moi le grand regret ce serait de devoir constater que je sois séparée par cela de mon enfant. Moi allemande, lui français. Les références en termes de souvenirs entre parents et enfants ne sont jamais exactement les mêmes, mais pourtant, il y a un certain partage et je trouverais regrettable de ne pas pouvoir l’avoir avec mon enfant.

Le film « Promenades entre chien et loup » ne montre pas l’Allemagne telle qu’elle est aujourd’hui. C’est un mélange de mes souvenirs de sensations d’enfance et de quelque chose que j’ai cherché « à fixer » avant que je ne le perde complètement. Peut être le lien avec mon pays a relaché encore plus depuis que ce film existe. J’ai donné à voir d’où je viens et je suis touchée par le public français qui a accueilli le film non seulement avec bienveillance mais avec un certain enthousiasme. Comme s’ils étaient ravis de la découverte de cette image et de cet imaginaire d’outre Rhin. . Pour moi, cette plongée vers mes sources m’a enlevé la peur d’avoir un enfant ici…




[1] LE STYLE dans le cinéma documentaire, édité par ADDOC, collection cinéma documentaire, et l’Harmattan. ISBN 978-2-296-02659-9

lundi 6 septembre 2010

"La Pensée vient en marchant" sélectionné à la Nonfiktionale, Bad Aibling


http://www.nonfiktionale.de/

Projection dimanche 26 septembre 2010 à 14 heures

Cette édition s'inscrit dans la thématique des mondes intérieurs: comment un film réussit-il à révéler le plus profond de ses protagonistes?

samedi 5 juin 2010

"Sous les tilleuls" sélectionné pour rencontre internationale

"Sous les tilleuls", projet sur l'amitié franco-est-allemand est sélectionné pour le pitching de Documentary in Europe / EDN.

Bardonecchia en Italie (début juillet).

mercredi 26 mai 2010

Les Amazones iront en Grèce !!



"Le Corps Amazone" est sélectionné au Festival International de la Santé "Ippokratis" 
sur l'île grecque Kos.

Toute l'équipe est bien contente!

vendredi 7 mai 2010

une belle soirée

Mercredi 5 mai, soir de la projection du corps amazone. 
Vous avez été très nombreux à m'avoir dit du grand bien du film. Merci de ce retour chaleureux. Merci aussi aux femmes (et hommes) qui ont pris la parole et nous ont fait vivre un moment de partage et d'échange de nos vécus. 
La projection a tenu la promesse du film: apaiser, ouvrir le débat, casser un tabou. 

Le DVD est disponible auprès de la production: 
wild-eye@wanadoo.fr, tél.: 01 45 46 64 13

vendredi 9 avril 2010

jeudi 1 avril 2010

le corps amazone





                                                                   Dora & Cy - © Art Myers

Au moment de la prise de vue, Dora avait 85 ans. “Il faut que cela sorte du placard”, avait-elle dit, contrairement aux conseils qui lui avaient été prodigués de dissimuler la cicatrice, surtout aux yeux de son mari. Elle ne l’a jamais fait. Pour son mari, partager sa vie, cela voulait dire aussi voir, toucher cette cicatrice sur sa poitrine.

En 2000, suite à un cancer, Annick a subi l’ablation d’un sein. Elle a choisi de rester “asymétrique”. Mais le regard que portent les autres sur son corps reste blessant. Pour rompre le tabou et le silence sur les conséquences du cancer, elle monte avec d’autres femmes un projet d’exposition artistique autour de l’idée du ‘corps amazone.’ Avec l’aide du photographe américain Art Myers, le film questionne au-delà de la maladie cette réappropriation du corps qui est aussi un retour à la vie. Par ce jeu de regards et de représentations, “Le Corps Amazone” interroge la vision de la femme et de la beauté féminine soumis aux normes de la société.


Annick est le fil rouge de notre récit. Le film la suit pendant la mise en place de l’exposition qui questionne notre vision du corps féminin. Le travail du photographe approche la nudité du corps en apprivoisant le regard et en permettant ainsi la découverte de ces corps autrement que dans un mouvement de recul. L’image se révèle dans la mise en lumière de la pose. Il importe que le film donne à voir ces femmes, uniques et belles, autrement.
Luce, Bénédicte, Cathie et Lyne, femmes-amazones, chacune engagée différemment dans la bataille pour la vie, nous font découvrir à la fois leur force et leur fragilité, leur cicatrices, leur féminité et leur beauté.
Le film confronte des points de vue et déplace un tant soit peu le regard consensuel à travers l’image de ce qui pourrait apparaître pour certains comme irrecevable, l’ablation d’un sein. Voir autrement, n’est-ce pas aussi comprendre autrement ? Si “Le corps amazone” n’est pas un film sur le cancer du sein à proprement parlé, la maladie n’en est cependant pas moins présente, et ce, de façon indirecte. Evoquer le cancer fait penser à la mort, néanmoins, ce film est devenu une ode à la vie et à la beauté des femmes.


film documentaire de 
Anja Unger

produit par l'Oeil Sauvage en coproduction avec France 3 Bourgogne-Franche Comté/ Images Plus avec le soutien du CNC, de la région Rhône-Alpes et Bourgogne, du Conseil Général du Val de Marne, de la Procirep-Angoa et du fonds d'aide à l'innovation audiovisuelle
www.oeilsauvage.com
versions 52' et 74' disponible (et versions anglaises sous-titrées)
Ce film a reçu l'aide à l'écriture du CNC et de la Région Rhône- Alpes

image - Arlette Girardot, son - Pascale Mons, montage - Stéphane Perriot, - musique - Hervé Birolini, mixage - Myriam René

"Le corps amazone" (74'), 2010

Un film sur ce qu’on gagne en perdant

Dans le film ‘Le corps amazone,’ vous allez découvrir des femmes qui ont survécu à un cancer du sein. Dans la bataille, elles ont toutes laissé un sein. Pendant le film, elles nous font part de la façon dont elles se sont réapproprié leur corps, leur être.

Avant de commencer ce projet, je n’avais eu aucun lien intime avec le cancer – ni dans ma famille, ni parmi mes amis. Ce qui me parlait beaucoup dans cette « aventure », c’était cette question de comment continuer après qu’un accident de la vie soit arrivé. Comment se reconstruire, comment redevenir maître de sa propre vie. Comment inventer une normalité pour soi, une normalité autre que la normalité ‘normale’. Comment accepter quelque chose qu’on n’a pas choisi. Comment retrouver la joie, l’envie, la vie. Et aussi ce désir d’entendre des récits d’autres qui sont déjà passés par là, de partager un vécu pour qu’il soit moins lourd.

Dans tout le film la question – où est-ce que je suis femme ? – se pose. L’image du corps nous renvoie à des représentations que nous avons et que nous ne questionnons pas en règle générale. Le travail du photographe et des artistes invite à réfléchir sur la beauté.

Ce film m’a fait rencontrer des femmes qui m’ont littéralement fascinée. Je ne suis pas engagée dans des batailles féministes et je ne suis pas très axée sur les associations exclusivement féminines, mais les femmes que j’ai pu rencontrer m’ont complètement surprise par leur force et énergie, tout en les sentant fragiles. Pour le dire différemment : elles sont étonnement vivantes. On se mettrait à les envier si on n’avait pas si peur du crabe…

Chacune des femmes filmées a - pour des raisons différentes - décidé de ne rien changer à son nouveau corps, de rester comme ça, « asymétrique ». Pourtant, avec les moyens de la chirurgie esthétique d’aujourd’hui, une reconstruction du volume perdu est possible. Au début du film, j’avais envie de rencontrer des femmes ayant choisi de faire une reconstruction. Mais, au fur et à mesure que le projet a avancé et que j’ai entendu les récits des unes et des autres, je me suis aperçue que ce qui comptait pour moi, c’était celles qui avaient choisi de se reconstruire autrement en acceptant l’ablation sans reconstruction physique. Je voulais être là où les vraies histoires avaient eu lieu.

Il ne faut pas en conclure que je suis contre une reconstruction chirurgicale. Au contraire, si cela permet à une femme de retrouver son équilibre et son bonheur, tant mieux. Mais pour moi, qui fait un film, qui veut raconter une trajectoire de vie, ça ne me parlait pas de la même manière. Si je devais faire un film avec des gens en surpoids, je ne filmerais pas ceux qui ont réussi à maigrir. Je ne voulais pas être dans la normalité ‘normée’.

En envisageant l’acceptation de la métamorphose physique imposée par le cancer, les femmes dans mon film ont dû grandir, s’élever, faire l’effort pour dépasser le deuil, l’angoisse, la colère et l’amertume. Pour moi, l’important était de savoir en quoi cet accident de vie pouvait-il avoir du positif, et de le communiquer par mon film, un film sur ce qu’on gagne en perdant.

mardi 23 mars 2010

Mercredi 17 mars

projection de

La Pensée vient en marchant

2009 – 49’

à la SCAM


Merci d'avoir partagé avec moi vos rires, vos réactions et vos émotions.

J'espère que le film continuera sur cette voie...


Pour ceux qui souhaitent un DVD, contactez

info@crescendofilms.fr


mercredi 24 février 2010

2009, La Pensée vient en marchant




« Un temps seul. Un temps en dehors de tout, comme un cadeau. Prendre le temps pour réfléchir. Une retraite du monde. Se retrouver.

Ralentir l’incroyable vitesse de nos vies.

Sur ce chemin, tous semblent être à un moment charnière de leur vie. Est-ce que la marche aide à voir plus clair ?

Voici un film de rencontres, de moments partagés sur cette longue route qui les mènent vers Santiago de Compostela, lieu d’un pèlerinage millénaire. »

Scénario, Réalisation, Image: Anja Unger; assistée de Daniel Nehm; Montage et Son: Pascale Mons; Musique: William Risby, Xavier Berthelot

produit par Agnès Trintzius (Crescendo films) en co-production avec Regards.doc, Cityzen TV et les Films JFB. Soutenu par le CNC, la région Aquitaine,le programme MEDIA PLUS, la SCAM (bourse Brouillon d'un Rêve) et la bourse Louis Lumière.

Durée : 49 minutes, format : 16/9

DVD disponible: contact@crescendofilms.fr

vendredi 12 février 2010

2005, Boris Pétric, anthropologue


A Paris et à Marseille, Boris Pétric enseigne à l'Ecole des Hautes études en sciences sociales (EHESS), au sein du laboratoire d'anthropologie des institutions et des organisations sociales (LAIOS). Il effectue sa recherche sur les questions de pouvoir, problématique essentielle à la compréhension de notre société - pourquoi certains l'exercent-ils et d'autres le subissent-ils ?

Dans un premier temps, Boris Pétric s'est consacré à l'étude des pays post-totalitaires de l'ancien bloc communiste. Un travail sur l'éclatement de l'ex-Yougoslavie s'est poursuivi par une thèse sur le pouvoir des notables provinciaux de l'Ouzbékistan. Il est également l'auteur du film documentaire "Democracy@large" relatant l'implémentation forcée d'un modèle politique démocratique et capitaliste au Kirghizistan. Actuellement, il mène une étude sur l'évolution du pouvoir au sein de la viticulture en Languedoc-Roussillon, en suivant des leaders syndicaux de caves coopératives.

disponible en ligne

lien: http://videotheque.cnrs.fr/index.php?urlaction=doc&id_doc=1768&rang=3

collection « Ils ont choisi la science » sous la direction de Jean-Jacques Henry, produit par le CNRS Images, diffusion France 5, DVD diffusé par Paris Match

vendredi 15 janvier 2010

2004, Promenades entre Chien et Loup. Une fantaisie filmique d'Allemagne


« Qui est l'Allemagne ? » : cette question revient très régulièrement dans les débats publiques d’outre-Rhin. « Qui est ton pays ? » est au cœur d'une longue réflexion personnelle qui s'est encore intensifiée avec mon installation en France il y a plus de 14 ans. Devant l'écran d'une vie à l'étranger, les questions surgissent autrement et deviennent une urgence, parfois même une évidence. L'Allemagne n'est pas comme les autres pays natals. L'héritage s'avère inconfortable.

« Promenades entre chien et loup » cherche à comprendre les empreintes que laisse ce pays sur ceux qui y naissent et grandissent. Quels sont les bagages pour la vie que l’on y reçoit ? Je suis à la recherche de l’impalpable, ce que l’on ressent plus qu’on ne le sait, ces traces invisibles et pourtant ineffaçables du passé. Cette recherche fera miroir de l’Allemagne qui, aujourd’hui, se cherche de nouveau. Les effets de la réunification, la construction de l’Europe et le passage de « la mémoire vécue » à « la mémoire racontée » font évoluer le pays et la vision de lui-même à grande vitesse.

Trois voyages imbriqués racontent ma quête de traces, mes trouvailles de bribes de souvenirs collectifs et personnels. Le film ne sera pas une enquête journalistique alignant des arguments dans une logique affirmant une seule interprétation possible. Ce film-voyage fait apparaître l’Histoire à travers des petites histoires, il creuse dans les souvenirs personnels et laisse parler des émotions pour faire ressentir le poids d’un passé mouvementé à maintes égards. «Entre chien et loup» n’est pas un titre choisi au hasard, cela implique un cheminement qui ignore l’issu de l’aventure. Les images de ce film sont dans la lumière d'automne, d'hiver et de printemps - quand les nuits longues prennent sur les jours, laissant la place aux histoires, aux rêves et peut être aux fantômes.

Voyage dans le TEMPS - Ce voyage situé dans le passé retrace l’Histoire allemande à travers le cheminement de ma famille, à travers ses récits et ses souvenirs personnels : ses multiples déplacements de l'Ouest à l'Est et puis de l'Est à l'Ouest, ses implications ou passivité dans le passé, son refus ou sa volonté de parler de ce sujet, ses différences de de mentalités, ses déchirements dûs à l'Histoire.

Voyage dans l’ESPACE - Lors de ce voyage, "réel", je parcours le pays à la rencontre des gens d'Allemagne d'aujourd'hui et des lieux qui ont marqué la notion de "nation allemande". Le film se dirige vers l’Est de l’Allemagne, là où les gens se posent encore des questions au sujet de ‘leur’ pays, puis le film longe ses frontières pour suivre le récit de ma recherche.

Voyage dans les PENSEES - Ce voyage est d'ordre immatériel et appartient à l'initiative d’un compagnon de route, 'ein Wanderer' - un vagabond, le voyageur éternel, figure emblématique du romantisme allemand. C'est sa voix qui amène le film dans le monde imaginaire de l'Allemagne, à la découverte de ses poèmes, de ses chansons d'enfants et trésors culturels, de ses mémoires et rêves enfouis. Dans le film, le ‘Wanderer-voyageur’ est un fantôme : une présence qu’on ressent sans la saisir vraiment. Sans être une incarnation, il est une voix, une ombre, une silhouette au loin.

Le ‘Wanderer allemand’ incarne au mieux cette fameuse "Sehnsucht" intraduisible en français. "Sehnen" signifie "languir" et "Sucht" une dépendance, une "toxicomanie". Les Allemands, un peuple soumis à un languissement pour quelque chose dont ils ignorent même le nom ? C'est le mot "nostalgie" qui s'approche le plus de son essence. Un autre mot suit bien au ‘Wanderer-voyageur’ : "Fernweh", le mal pour le lointain, le désir de la découverte, ne jamais s'attacher à un lieu. Tiraillé entre ce penchant et le côté "enraciné", il y a de la matière tragique.

Il m'était impossible d'imaginer un film sur l'Allemagne sans parler de rêves, poèmes et mondes imaginaires. Mais comment allais-je les faire coexister avec des réalités telles que des camps de concentrations, des persécutions par la Stasi, des guerres mondiales…? Le film avait besoin de quelqu’un qui n’était pas moi, un être secret du monde des pensées. Le ‘Wanderer’ apporte des traces du passé comme un écho lointain – des traces peu palpables mais qui nous donnent un accès immédiat à ces époques.

Ainsi, le récit du film se fait à deux – une partie à la première personne raconte ma quête, présente les gens rencontrés et le savoir des évènements historiques que j’ai pu recueillir. Lui, il apporte l’imaginaire de l’époque, un parfum d’antan.

Anja Unger

film écrit, réalisé et filmé par Anja Unger, assistée de Lars Richter (pour l'image) et de Stefanie Rieke (pour la réalisation), son: Jens Ludwig, montage: Pascale Mons, musique: Jakob Ilja, voix: Mathieu Amalric et Werner Kolk, mixage: Jean Mallet

Festivals et projections: FIPA, Biarritz; avant-première par l’OFAJ, Berlin; Dok.Fest, München; Dokfilmwerkstatt OstWest-deutschland, Wismar; Etats Généraux du Film Documentaire Lussas; Festival du Cinéma au Féminin, Bordeaux; Filmer à tout prix, Bruxelles; Cycle de projection « Cinéma & Politique », Goethe-Institut Paris; Cycle de projection « Deutschlandreise » Theater Naxos Frankfurt; débat Addoc au Réel 2007 et au 3 Luxembourg, Mois du film documentaire à Dunkerque Studio 43, Péniche Cinéma Paris

nominé pour le « Meilleur Film Documentaire 2005 » par la SCAM

DVD distribué par www.docnet.fr

produit par Les Poissons Volants - 94 minutes, un grand format pour ARTE France et YLE Teema

soutenu par: CNC, Kulturelle Filmförderung Mecklenburg-Vorpommern, Procirep, Angoa-Agicoa, Nipkow Program Berlin, DFJW-OFAJ

jeudi 14 janvier 2010

2000, La Vie en Cadeau


Quand on parle d’amour, on implique toujours l’idéal de celui ou celle qui restera “pour toujours” avec nous. Mais, que faire quand vous l’avez rencontré, l’âme soeur, quand vous vivez avec et que vous vous apercevez un jour qu’elle serait plus heureuse sans vous? Serriez-vous capable de la laisser partir?

court-métrage de fiction

France / 2000 / 13' / Couleur / 35 mm

Production 
Monika Vielberth pour Le Mur du Son

avec Anne-Katerine Normant, Patrick Alaguératéguy, Anne Aor

Réalisation : Anja Unger 
Image : Hughes de Haeck Montage : François Sculier

lundi 11 janvier 2010

1999, Un de ces jours

Un de ces jours... est un film sur la vie à la Campagne et à la ferme. 
Un film sur la vie tout tourt. Ce sont de grands mots, mais ce qui m'a profondèment touché auprès des agriculteurs, c'est qu'ils vivent ces grands moments avec "normalité " et sérénité - la mort fait partie de la vie aussi bien que la naissance...

En travaillant sur les sensations et les ambiances, ce documentaire suit une "logique" poétique plutôt qu'un flux d'informations. En filmant avec ma sensibilité et ma fascination pour la nature qui m'entoure, les animaux et les hommes qui travaillent avec eux, j'ai cherché à transmettre à travers mon regard ce que j'ai vécu grâce à eux, cette vérité de vie
très simple et honnête. 


Anja Unger 



France/1999/24'/Couleur/16mm double bande

Festivals: Internationales Dok.Fest München, Entre Vues Belfort, Etats Généraux du Film Documentaire Lussas

Scénario, Réalisation, Image : Anja Unger Montage : Amrita David 
Son : Karine Halpern, Rose Groen

Production, distribution: CinéDoc Films 
18 chemin de la Prairie 
74000 Annecy
Tél : 04 50 45 23 90